Les crématoriums présents sur le Vaucluse (84)

Un crématorium est un lieu ayant pour fonction d'accueillir les familles ainsi que les proches d'une personne décédée en vue d'un recueillement civil ou religieux précédent l'acte technique de crémation.

Le crématorium a pour principale gestion la crémation du défunt et, par la suite, du placement des cendres funéraires soit dans une urne cinéraire soit dans un dispersoir.

 

L'urne cinéraire ainsi remise à la famille ou à l'opérateur funéraire peut soit être inhumée dans une concession existante, soit servir de réceptacle en vue d'une dispersion en pleine nature ou dans le jardin cinéraire d'un cimetière communal. 

Le dispersoir permet également la dispersion des cendres en pleine nature ou dans le jardin du souvenir du crématorium.

Le crématorium de la ville d'Avignon

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Crématorium de la ville d'Avignon

Le crématorium de la ville d'Orange

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Crématorium de la ville d'Orange

Historique des crématoriums en France

Selon l'article 3 de la loi du 15 novembre 1887 sur la liberté des funéraires (et consolidé le 17 décembre 2017), tout majeur ou mineur émancipé peut régler ses obsèques civiles ou religieuses et peut choisir entre la possibilité d'être inhumé ou crématisé.

Le premier crématorium français voit donc le jour au cimetière du Père Lachaise. En 1883, le Conseil Municipal de Paris avait demandé la construction de cet édifice dans le but d'incinérer les déchets provenant des hôpitaux. Cet édifice sera ensuite dédié à la crémation des corps et verra sa première crémation le 30 janvier 1889. Cette année-là, 49 crémations seront recensées.

Bien que la crémation soit considérée comme une pratique marginale, d'autres crématoriums seront créés en France. En 1899, il y aura celui de Rouen puis Reims en 1903. Le crématorium de Saint Pierre à Marseille sera construit en 1907 puis celui de Lyon en 1913 et enfin Strasbourg en 1922.

 

Dès 1898, la religion protestante autorise ce mode funéraire. L'église catholique lèvera l'interdit en 1963 sous réserve que la crémation ne soit pas une manifestation à l'opposition de la foi en la résurrection des morts. Elle demande également que l'urne cinéraire soit inhumée (comme le Christ) dans une sépulture. En effet, l'Eglise catholique, en maintenant les différents rites de la célébration des funérailles puis de l'inhumation doit permettre de proclamer la dignité humaine dans sa vie, sa mort et au-delà de sa mort. Elle doit aussi permettre d'affirmer de l'origine divine de toute créature puisque la Vie venant de Dieu et tout baptisé étant Temple de l'Esprit Saint... Mais également, elle doit exprimer la Foi en la résurrection du Christ ainsi que ceux croyant en lui lorsqu'il les fera passer de la Mort à la Vie.

Sur le plan liturgique, la crémation ne pose aucun problème si celle-ci se déroule après le passage du corps à l'église. Le rite des funérailles étant pour l'église : placement du défunt dans le cercueil -> passage à l'église puis inhumation ou crémation suivie d'une inhumation.

Aujourd'hui, l'Eglise se questionne sur les nouvelles demandes d'office religieux en compagnie d'urnes cinéraires. Même si elle l'accepte pour accompagner les familles dans le deuil, il s'agit tout de même d'un déroulement inhabituel des funérailles. Pour l'Eglise la crémation équivaut à la même destruction des corps qu'une inhumation et il lui est difficile d'accepter cette inversion des stations du rite funéraire.

Contraire au rite des funérailles, la dispersion des cendres du défunt n'est pas accompagnée par les responsables pastoraux.

 

Dès la fin du XXème siècle, les crématoriums en France se développent à grande vitesse. Nous en comptons 9 en 1980 puis 41 en 1990 et 147 à la fin de l'année 2012.

 

Au vu du développement du nombre de crématorium en France et non forcément bien implanté géographiquement, un projet de loi visant à instaurer un schéma régional des crématoriums a été adopté le 27 mai 2014 par le Sénat.

 

En parallèle, un arrêté du 28 janvier 2010 issu de la loi N° 2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire, demande que tous les crématoriums soient pourvu d'un système de filtrage avant le 16 février 2018. Le but étant de limiter le rejet dans l'atmosphère de mercure, plomb et autres substances nocives majeures.

 

Aujourd'hui, depuis la fin du monopole communal des Pompes Funèbres, un crématorium peut être géré par une régie funéraire voire par une société d'économie mixte ou par une société privée. Le choix du délégataire peut se faire par appel d'offre.

 

L'évolution des crémations en France

Le nombre de crémation en chiffre : (lien de notre source)

Crémations sur les années suivantes  :

1889

1970

1980

1988

1990

1994

1999

2002

2010

2013

Nombre de crémations cette année là :

49

1 755

5 640

24 435

33 752

55 400

87 010

109 950

165 487

191 503

% sur l'ensemble des obsèques :

inconnu

0,32 %

1,02 %

4,59 %

6,52 %

10,49 %

15,90 %

20,17 %

30,02 %

33,64 %